Quel est le salaire et les primes d’une esthéticienne ?

La majorité des jeunes femmes ont un passetemps commun : se faire belle et prendre soin de leur corps. Compte tenu de la forte demande dans le domaine de la beauté, devenir esthéticienne peut être une excellente idée pour bénéficier d’un salaire plus ou moins confortable. Cependant, c’est un métier qui ne s’improvise pas. Il faut avoir des compétences et des qualités spécifiques pour en devenir une. Pour le salaire, cela varie en fonction de votre statut, votre ancienneté et votre niveau de qualification. Quel est le salaire d’une esthéticienne indépendante ou travaillant dans un salon de beauté ? Quelles sont les différentes primes qui complètent la rémunération d’une esthéticienne ? Toutes les réponses dans cet article.

Quel est le salaire d’une esthéticienne indépendante ?

En moyenne, les esthéticiennes travaillant dans un institut de beauté gagnent un salaire équivalent au SMIC, soit environ 1 500 euros par mois. Combien peut gagner une esthéticienne indépendante par rapport à une esthéticienne dans un salon ? En fait, lorsque vous deviendrez esthéticienne indépendante, vous devrez créer une structure légale. Ensuite, vous serez payé en tant que dirigeant de votre entreprise. Pourtant, dans la pratique, nous entendons souvent « le salaire d’une esthéticienne indépendante ». Il faut savoir que le salaire varie énormément, car même s’il dépend du prix pratiqué et des clients que vous réussirez à acquérir et fidéliser, il est directement lié aux horaires de travail que vous choisissez. Il est également lié au statut juridique du choix.

La plupart des esthéticiennes à domicile travaillent en tant que micro-entrepreneures (auparavant appelés autoentrepreneurs), et nous nous intéresserons principalement à cette situation. Ce statut leur permet de bénéficier de certains avantages (systèmes sociaux et fiscaux simplifiés, réduction des obligations déclaratives et comptables). Pour estimer le salaire d’une esthéticienne indépendante, il est important de comprendre le régime fiscal et social des micro-entrepreneurs afin de comprendre la différence entre le chiffre d’affaires perçu et la rémunération réellement perçue.

Quel est le salaire d’une esthéticienne dans un salon de beauté ?

Autant le dire directement : vous n’êtes pas esthéticienne pour un salaire. Par conséquent, le salaire des esthéticiennes d’un institut de beauté est proche du niveau du SMIC avec un coefficient de 180. Cela correspond par exemple à une esthéticienne de niveau BTS avec deux ans d’expérience ou un BP avec cinq ans d’expérience. Or, la rémunération globale définie par la Convention Beauté n’est que le « minimum légal ». Cependant, la grille régulière est souvent utilisée pour rédiger les contrats de travail. Par conséquent, dans la pratique, la possibilité d’être payé à un taux de salaire horaire supérieur à la norme minimale obligatoire est très faible… Ainsi, les évolutions salariales des esthéticiennes dans leur carrière sont en fonction de :

• d’un nouveau diplôme dans leurs carrières, reconnu par l’augmentation du coefficient et l’augmentation de salaire

• Leur ancienneté,
• l’évolution de leurs postes (exemple : viennent d’être promu comme manageur d’équipe)
• coefficient d’influence, affectant ainsi le niveau de salaire, mais déclenchant également la prime d’ancienneté
• leur performance au travail (par exemple, bonus de vente)

Quel est le salaire des esthéticiennes travaillant sous contrat professionnel?

Les esthéticiennes qui ont signé des contrats de formation professionnelle perçoivent le salaire minimum. Les salariés de moins de 26 ans, titulaires d’un contrat de professionnalisation, perçoivent un salaire minimum calculé en fonction de leur âge et de leur niveau de formation pendant la période CDD ou pendant l’action de professionnalisation [cas du CDI].

• 55 % du SMIC pour les bénéficiaires âgés de 16 à 20 ans, soit 855,02 euros ;
• 65 % du salaire minimum pour les bénéficiaires âgés de 16 à 20 ans titulaires d’une licence professionnelle ou d’un titre ou diplôme professionnel équivalent, soit 1 010,48 euros ;
• 70 % du salaire minimum pour les bénéficiaires âgés de 21 ans et plus, soit 1 088,20 euros ;
• 80 % du SMIC pour les bénéficiaires âgés de 21 ans et plus titulaires d’une licence professionnelle ou d’un titre ou diplôme professionnel de même niveau, soit 1 243,66 euros.

De plus, la rémunération ne doit pas être inférieure au salaire minimum ou à 85 % de la rémunération minimale prévue à la présente convention collective. À partir de 26 ans, les esthéticiennes qui signent un contrat professionnel perçoivent un salaire minimum.

Pour préparer les diplômes et certificats de niveau V, IV et III dans les instituts de la beauté, des cosmétiques et de la parfumerie, la durée du contrat de spécialisation dure de 24 mois.

Comprendre les coefficients fixés par la convention collective esthétique

La première étape est de comprendre le coefficient d’une esthéticienne : il définit son salaire horaire total minimum ! Liée à ses qualifications, elle est régie par une convention collective esthétique, qui repose sur son expérience professionnelle d’une part et son diplôme d’autre part. Il détermine donc un coefficient compris entre 135 et 300, qui doit figurer sur sa fiche de paie.

coefficient 135 et 150

Concernant cette catégorie, il s’agit d’esthéticiennes qui n’ont pas de diplôme, mais qui ont reçu une formation en soins de beauté. À cette fin, ils travaillent sous la supervision de professionnels qualifiés avec un salaire minimum total de 1 498 euros.

Le coefficient 150 correspond aux titulaires d’une formation professionnelle certifiée par le CAP esthétique et le CQP. Il correspond à un revenu brut mensuel minimum de 1505 euros.

coefficient 160 et 175

Le premier coefficient concerne les titulaires du CAP esthétique + 3 ans d’expérience, les esthéticiennes non diplômées avec au moins 6 ans d’expérience,  les titulaires du Bac pro et BP, et les titulaires du diplôme de niveau 5. Le revenu mensuel total minimum pour cette catégorie est de 1 513 euros.

Le deuxième coefficient correspond à un revenu total mensuel minimum de 1 520 euros, dont un diplôme de niveau 5 + 3 ans d’expérience.

Coefficient 180 et 200

Le coefficient 180 concerne les esthéticiennes titulaires d’un BP, Bac pro et CQP praticiennes SPA + 5 ans d’expérience SPA, les esthéticiennes titulaires d’un diplôme de niveau 5 avec 5 ans d’expérience, ainsi que les titulaires d’un BTS +avec 2 ans de pratique dans un institut. Le revenu brut mensuel minimum est de 1 538 euros.

Le coefficient 200 correspond à un revenu brut mensuel minimum de 1 660 euros et concerne les personnes titulaires d’un diplôme de niveau 3 avec 5 ans d’expérience.

coefficient 230 et 250

Le coefficient 230 correspond à un salaire mensuel de 1 675 euros et concerne les esthéticiennes disposant un diplôme de niveau 3 et 4 en tant qu’assistantes.

Le coefficient 250 concerne ceux qui sont au niveau gestionnaire (niveaux 3 et 4) qui sont indépendant ou travaillent dans un spa. Le revenu mensuel est de 1876 euros.

coefficient 300

C’est la catégorie dont les revenus sont les plus élevés. Le salaire mensuel total minimum est de 3 269 euros, impliquant les titulaires de CQP travaillant en tant qu’indépendant ou dans un spa ou un institut de beauté.

Les différentes primes qui peuvent compléter la rémunération de l’esthéticienne

Primes de qualification en fonction de l’ancienneté :

•  En étant salarié dans un institut de beauté pendant 3 ans, la prime de qualification d’une esthéticienne est de 38 euros,
• 69 euros après 6 ans,
• 105 euros après 9 ans,
• 137 euros après 12 ans,
• 173 euros après 15 ans,
• 200 euros après 25 ans.

Primes de repas

Lorsque l’esthéticienne est obligée de manger à l’institut pour cause de planification organisationnelle, elle percevra une prime de repas de 6,40 euros. Au fil du temps : Les heures supplémentaires dépassant 35 heures peuvent être compensées ou payées par des jours de repos supplémentaires. Dans ce cas, leur salaire est supérieur à leur salaire horaire normal :

• 125 % du taux horaire de base, applicable aux heures allant de 36 à 43 heures,
• 150 % du taux horaire de base, à partir de 44 heures.

Prime sur objectif

La plupart des instituts de beauté fixent parfois une rémunération complémentaire, déclenchée par le seuil de chiffre d’affaires atteint par l’esthéticienne. Par exemple, elle peut percevoir 10 % du chiffre d’affaires de plus de 7 000 euros de services rendus au cours du mois. Imaginons qu’elle fournisse des services à 8 000 euros et qu’elle perçoive : 10 % x 1 000 euros = 100 euros.

Rémunération des heures supplémentaires

Si l’esthéticienne ne rattrape pas son retard, la rémunération de ses heures supplémentaires augmentera, de + 25 % à + 50 %, en fonction du temps de travail qu’elle a effectué. Concrètement, si son taux horaire est de 10,25 € (un coefficient de 130 à 180, son taux d’augmentation de salaire est le suivant :

10,25 x 1,25 [taux de revenu + 25 %] ou 10,25 x 1,50 [taux de revenu + 50 %].