Tout savoir sur la notion de richesse
Nous entendons souvent le mot « richesse ». Mais comprenez-vous vraiment cette notion ? En fait, tout le monde recherche la richesse. C’est également le cas des pays du monde entier. Il s’agit d’une notion à bien comprendre et maîtriser. Nous vous dévoilons tout ce qu’il faut savoir sur la notion de richesse !
Table des matières
La richesse : qu’est-ce que c’est ?
Une richesse correspond à la valeur de l’ensemble de notre patrimoine (les biens que nous détenons). Elle est détenue par un agent économique (individu, ménage, nation, etc.). Tandis que la richesse peut être produite par une plus-value ou un revenu.
Un agent économique est dit « riche » s’il possède des actifs et des biens en abondance. Bien évidemment, la pauvreté est l’antonyme de la richesse. Elle ne vous permettra pas de vivre dignement.
Sachez que dans le domaine de l’économie, le concept de la richesse est d’une très grande importance. Dans un pays donné, la production et la croissance de la richesse sont mesurées par :
- Son taux de croissance et son PIN (Produit Intérieur Net) si les dépréciations des actifs et les amortissements ne sont pas pris en compte.
- Ou son taux de croissance et son PIB (Produit Intérieur Brut).
La notion de richesse dans les différents domaines
Si le concept de richesse est appliqué au niveau d’un pays, il fait référence à tous les services et produits qui sont produits sur le sol national. D’un autre côté, la richesse d’une entreprise n’est pas produite par son profit. Elle est plutôt produite par sa valeur ajoutée.
Un petit historique sur la notion de richesse
Dans l’histoire de l’économie, le regard porté sur la mesure, la création et la répartition de la richesse a énormément changé. Les théories sur la richesse ont beaucoup évolué.
La notion de richesse pour les mercantilistes
La navigation s’est développée au XVIe siècle. Les pays européens ont connu la richesse grâce à l’importation de l’argent et de l’or. Selon les mercantilistes, la richesse de l’État définit la richesse d’un pays. À l’époque, elle a été mesurée par les stocks d’argent et d’or du pays.
Grâce à l’ouverture des voies maritimes, le commerce a joui de nouvelles marchandises. Par ailleurs, les excédents commerciaux ont accroit les stocks d’argent et d’or. Selon les mercantilistes, la puissance militaire assure également la suprématie commerciale d’un pays donné. Enfin, l’ordre marchand a remplacé l’ordre surnaturel émané des conceptions économiques de l’Église.
La notion de richesse pour les physiocrates
Selon les physiocrates, la richesse d’un pays est définie par celle de l’État et celle de ses habitants. Le concept des mercantilistes a ainsi déjà évolué. Nous tenons à souligner que les physiocrates ont mis l’accent sur la production agricole. Il s’agissait de l’unique productrice de richesses.
À l’époque des physiocrates, la richesse d’une nation était mesurée par la production agricole non consommée par tous les agriculteurs. Enfin, l’ordre naturel a pris la place de l’ordre marchand des mercantilistes.
La notion de richesse pour les classiques
Avec l’émergence de la société industrielle, les classiques ont fait leur apparition dans l’histoire. Ainsi, le travail était devenu la valeur fondamentale. La richesse a été constituée par les valeurs d’usage. L’échange et la production de richesse étaient gouvernés par des lois intemporelles et universelles.
Tandis que les comportements humains sont toujours régis par l’ordre naturel.
La notion de richesse selon les marxistes
L’époque des marxistes était celle de Karl Marx. Ce dernier a recherché des lois spécifiques concernant la production capitaliste. Il a pensé que la valeur des marchandises c’est-à-dire le prix du marché oscillant autour d’elle est notamment déterminée par la quantité moyenne de travail nécessaire pour produire un bien. En fait les marxistes résonnaient plus ou moins comme les classiques. Mais ils ont corrigé certains de leurs raisonnements.
Selon Karl Marx, l’activité matérielle d’une société est liée à la représentation que se font les hommes. Enfin, les rapports sociaux et les contextes historiques déterminent l’ordre.
La notion de richesse selon les néo-classiques
À l’époque des néo-classiques, la société était vue telle une somme d’individus. Friedrich Hayek a affirmé que des ordres spontanés régissent l’économie. La sélection des comportements a fixé ces ordres à travers le temps. Et elle permet à la société de fonctionner de manière satisfaisante.
Selon les néo-classiques, les hommes n’ont pas le moindre pouvoir sur ces ordres. Et la valeur monétaire des services et biens a mesuré la richesse.
La notion de richesse selon les institutionnalistes
Selon les institutionnalistes, les institutions constituent l’organe central de l’économie. Elles déterminent le comportement de tous les acteurs économiques. De plus, les institutions permettent le meilleur fonctionnement du système économique.
Selon les institutionnalistes, le groupe social est l’unité d’analyse. Il n’est plus question de l’individu. L’analyse économique doit réintroduire l’utilité sociale. Enfin, les valeurs sociales sont utilisées pour l’évaluation de la valeur d’une société.
La richesse : Comment la mesurer de nos jours ?
Le PIB (Produit Intérieur Brut)
De nos jours, le PIB est la référence mondiale en termes de mesure des richesses d’un pays. Cette mesure fait référence aux agents qui résident à l’intérieur d’un territoire national donné (entreprises locales, ménages, administrations et entreprises étrangères).
Le PIB d’un pays est obtenu grâce au cumul des valeurs ajoutées. Cette unité de mesure de la richesse va mesurer un flux sur une année au lieu d’un stock de richesse. Ainsi, le PIB est surtout un indicateur de croissance économique et de revenu.
Toutefois, le PIB a reçu de nombreuses critiques. Il ne prend pas en compte certains éléments.
L’indice du développement humain (æH)
Face aux limites du PIB, l’indice du développement pour mesurer la richesse a été créé dès 1990. Sa création a résulté de l’impulsion d’économistes tels qu’Amartya Sen. En fait, l’æH mesure la croissance d’un pays donné selon l’évaluation :
- Du niveau de vie des habitants.
- Leur niveau d’éducation.
- Et leur espérance de vie.
L’indice du Bonheur National Brut (BNB)
Cet indice de mesure des richesses est moins connu. 4 critères sont évalués pour mesurer le bonheur des habitants d’un pays donné :
- La bonne gouvernance.
- La sauvegarde de l’environnement de la culture.
- Le développement économique.
- Et le bien-être psychologique des habitants.
En revanche, l’institut Globeco calcule chaque année l’Indice du Bonheur Mondial (IBM) en France chaque année.
L’Indice de richesse inclusif (IWI)
Cet indice pour mesurer les richesses a été lancé par l’Organisation des Nations unies en 2012. L’IWI s’appuie notamment sur 3 catégories d’actifs :
- Humain (savoir et éducation de la population).
- Manufacturés ou physiques (infrastructures, machines, immeubles, etc.).
- Naturel (forêts, terre, minéraux, combustibles fossiles, etc.).
En termes d’IWI par habitant, voici le classement des pays les plus riches du monde :
- Le Japon.
- Puis les États-Unis.